Direct Art et Hyper Real, quand le mumok donne toute sa place au contexte

En ce moment à Vienne deux expositions très réussies au Museum für Moderne Kunst.

La première, Direct Art, remet l'actionnisme viennois dans son contexte international. Et c'est passionnant. Parce qu'en effet des artistes comme Gina Pane, Bruce Nauman, Paul Mc Carthy, Saburo Murakami et les actionnistes ont eu à la même période des manières de travailler comparables. La présence du corps, l'importance du geste, un certain rapport a la transgression et/ou la provocation...
Mais bien sûr l'intérêt est aussi de voir les différences fondamentales. Si Klein et Rudolf Schwarzkogler peignent tous deux leurs modèles en bleu, les actions n'ont rien à voir...

C'est rare qu'une grande institution -elles cultivent souvent une sorte de préférence nationale- montre ainsi que dans le monde de l'art après guerre émergent des pratiques aux questionnements proches aussi bien en Autriche, en France qu'aux États-unis et au Japon.

Ce sont les mêmes qualités qui font l'intérêt de la deuxième exposition Hyper Real. Dieu merci, contrairement à ce que le titre l'affiche et le site internet de l'exposition laissaient présager, il ne s'agit pas d'une grande messe autour de la peinture hyper réaliste.
Il s'agit ici, sur trois étages du Mumok, de montrer les grands courants de l'art figuratif "réaliste" depuis les années 60 à aujourd'hui. Sont réunis en peinture aussi bien Monory que Gerhardt Richter, en photo l'école de Dusseldorf rencontre l'amérique de Friedlander, les sculptures de Duane Hanson rencontrent celles de Segal.
Certains râleront face à des rapprochement et des regroupement thématiques (le portrait, le paysage comme cliché) "faciles", mais au moins -contrairement à un elles@pompidou- ces connexions font sens.

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